vendredi 8 octobre 2010

Marthe et Marie : Evangile de Jésus-Christ - Luc 10, 38-42

     Nous proposons une lecture symbolique de ce récit.

     Marthe peut représenter l’« être charnel » en nous - au sens biblique du terme : l’esprit incarné que nous sommes, dans la précarité de notre nature marquée par les conséquences du péché des origines.
     Marie peut représenter l’homme intérieur, l’esprit, le cœur profond, la « fine pointe de l’âme » (Ste Thérèse d’Avila) où nous sommes ouverts à la Transcendance divine.

     Marthe « s’inquiète » : elle perd la quiétude de l’âme ; ses facultés psychiques s’émeuvent, emportées par les passions sensibles.
L’inquiétude de l’âme entraîne « l’agitation ».

     La contemplation de Marie qui, « se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole », est spirituelle.
     L’esprit peut demeurer uni de manière permanente à Dieu au cœur même des activités transitoires dans lesquelles sont engagées l’âme et le corps. Telle devrait être la condition « normale » du chrétien : renouvelé dans l’Esprit Saint qui est devenu l’Hôte de son cœur, il devrait rester en communion avec Lui en toutes circonstances, afin que ses œuvres procèdent de la synergie entre la nature créée et la grâce divine, conformément au dessein de Dieu sur l’être humain.

     Ce monde passe, mais la Parole de Dieu ne passe pas ; notre corps matériel nous sera retiré en attendant de ressusciter dans la gloire, mais l’union à Dieu dans l’Esprit ne nous sera jamais enlevée – si du moins nous nous maintenons dans l’amitié avec Dieu, ou selon l’expression théologique : si nous restons « en état de grâce ». Telle est la seule chose nécessaire, dont dépend notre destinée éternelle.

     « Si je suis en état de grâce, que le Seigneur m’y garde ; si je n’y suis pas, qu’il m’y mette ! » (Sainte Jeanne d’Arc).


Père Joseph-Marie
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