mardi 12 octobre 2010

Liturgie et sacrements : enjeu des déformations

     "Saint Léon le Grand, cité dans le Catéchisme de l'Église catholique, dit qu'après l'Ascension tout ce qui dans le Seigneur était visible sur terre est passé dans les sacrements. C'est de cette façon qu'aujourd'hui le Christ continue à être présent et visible pour nous. C'est à la lumière de ceci qu'il faut comprendre ce que saint Thomas veut dire lorsqu'il parle de "matière" du sacrement. Si on ne revient pas à ce genre de notion réaliste, il est impossible de comprendre les sacrements. La présence divine n'est pas seulement quelque chose qu'il faut envisager "symboliquement", mais elle est quelque chose qui touche l'homme par le moyen du sacrement, elle est quelque chose qui agit."

     "On ne peut pas fabriquer un culte à sa propre image, sinon c'est Dieu que l'on déforme. Or aujourd'hui, non seulement on imagine un dieu et après on improvise un culte qui convienne à cette image, mais on va même jusqu'à imaginer d'abord un culte pour inventer ensuite le dieu qui lui correspond. L'idolâtrie signifie "idée déformée de Dieu" : c'est bien là la réalité qui nous entoure.
     "La liturgie est et reste le lieu le plus approprié pour cette rencontre avec Dieu, et pour cela le Pape, lorsqu'il s'en préoccupe, ne traite pas de problèmes secondaires, mais bien de questions primordiales : si même la liturgie se met à parler le langage du monde, comment faire pour aider l'homme ?"


Mgr Nicola Bux
Source : ProLiturgia.org

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