mercredi 29 septembre 2010

Les saints Anges de Dieu

     "Dans ce service de la réalisation du dessein divin de notre salut, saint Michel, saint Gabriel et saint Raphaël, que nous fêtons aujourd’hui, tiennent une place toute particulière. Chaque fois qu’il est besoin d’un déploiement de force, c’est Michel qui est envoyé à notre secours. Gabriel, quant à lui, nous aide à ne pas oublier Celui qui est venu comme le Dieu des armées, le vaillant des combats, pour nous arracher aux ténèbres de la mort et du péché. Et si par malheur l’Ennemi venait à nous blesser, Raphaël vient nous soigner et nous guérir, comme il le fit pour les yeux de Tobie."

Frère Elie
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     Dieu n'est pas un Dieu solitaire. Déjà Il est Trinité, communion de trois Personnes en une seule Divinité. Il s'entoure en plus d'une multitude d'anges qu'Il charge de nous garder et de nous protéger, signes de sa sollicitude paternelle, instruments de sa divine Providence.
     En ce jour, honneur aux trois Archanges de Dieu : Michel, Gabriel et Raphaël que nous révèle la Sainte Écriture.
     Ayons recours à eux comme à des amis, comme le fit le jeune Tobie sur la route sans savoir que son ami était un ange...

mardi 7 septembre 2010

La Messe, actualisation de la Passion du Christ

     "À chaque Messe, le Christ en gloire vient à nous, pour nous toucher à travers sa Croix, et actualiser envers nous sa Passion rédemptrice, cause universelle, surabondante, infinie du salut du monde.

     À chaque Messe, l'Église entre dans le drame de la Passion rédemptrice à proportion de sa foi et de son amour. Voilà l'application première, la participation directe du sacrifice de la Croix, procurée par la Messe. Cette application, cette participation est immense mais finie. Elle se fait infailliblement.

     À chaque Messe, l'Église unie par sa foi et son amour à la Passion du Christ, supplie pour le salut du monde. Ce qu'elle obtient ainsi par sa supplication, ce qu'elle puise ainsi dans la Passion du Christ et qui retombe en bénédiction sur les hommes, est une application seconde, une participation indirecte, finie elle aussi, du sacrifice de la Croix.

     Voilà ce que les théologiens appellent les fruits de la Messe."

La Messe, présence du Sacrifice de la Croix
Cardinal Journet


     "Devant la souveraine Beauté, l'Amour infini, créateur, rédempteur, dispensateur de tous les biens, l'homme qui prend conscience de ces réalités ne peut rester neutre, ni se contenter d'un service purement formaliste articulé du bout des lèvres ; son hommage doit partir du cœur, l'engager tout entier, être fait d'adoration, de reconnaissance et d'amour."

Dom Gajard (1957)

     "Aimons donc, aimons sans recherche ; car c'est le Seigneur que nous aimons, et nous ne pouvons rien trouver de meilleur que lui. Aimons-le pour lui-même ; et nous en lui, mais pour lui."

jeudi 2 septembre 2010

Un peu de philosophie...

Qu'est-ce que le fait de connaître ?

L'homme peut poser des concepts intellectuels, des idées qui viennent du réel qui l'entoure. Cette faculté commune à tous les hommes, ce sens commun, c'est l'intelligence, qui nous distingue de l'animal.
En particulier, l'intelligence perçoit dans le réel des principes rationnels (nous y reviendrons) qui lui sont constitutifs et qui le sont aussi par conséquent de la pensée humaine.
Notre intelligence ne peut fonctionner sans que les sens aient fait leur travail d'abstraction des informations contenues dans le réel, et nos sens ne peuvent excercer leur action sans l'existence première de ce réel. Le réel est donc premier dans l'ordre de la connaissance. Le réel est donc l'objet de l'intelligence. La finalité de l'intelligence est donc de connaître ce qui existe, le réel.

On reçoit en fonction de ce que l'on est ; on n'émet qu'en fonction de ce que l'on est.

Il y a dans l'homme une part qui peut penser l'immatériel, qui peut poser un concept, qui peut abstraire de l'intelligible, qui peut extraire de l'intellectuel à partir de cet intelligible.Cet intelligible, ce concept intellectuel n'est pas limité par la matière, n'est pas dépendant uniquement de celui qui l'émet ; ce concept devient universel, intemporel, éternel. Cette part dans l'homme est donc quelque chose d'intellectuel, d'universel, d'intemporel, d'éternel puisque le concept posé par l'homme est de cet ordre.

La question de l'âme

Pour que l'homme puisse avoir en lui des concepts intellectuels et éternels, il faut nécessairement qu'en lui il y ait une partie intellectuelle et éternelle - apte à penser ces concepts. L'expérience de la mort nous montre que ce n'est pas le corps, partie matérielle, qui est éternel. Il ne reste plus que l'âme qui est donc éternelle.

Lorsque je me trouve en présence d'un être, qu'il soit de nature organique, végétale, sensible ou intellectuelle, mes sens retirent de cette rencontre une "image". Les animaux, d'ordre sensible, font jusqu'à cet instant le même travail. Mais l'homme, dans le fait de la connaissance, "retire" de l'être les principes rationnels contenus en lui pour en extraire des concepts intellectuels. C'est dire que nous prenons en nous-même, que nous faisons nôtre, le principe qui anime l'être connu de nous, principe qui fait que l'être est ce qu'il est et non pas autre chose.

Or ce principe est rationnel, donc immatériel. Ce que je reçois dans le cadre de la connaissance est donc la partie immatérielle de l'être dont mes sens ont perçu la partie matérielle. Il y a donc dans l'objet perçu, et ce qu'il soit d'ordre organique, végétal, sensible ou intelligible, une partie immatérielle en la chose elle-même.

Cette partie immatérielle de la chose, ce qui l'anime, lui confère la seule faculté d'être animée en fonction de sa qualité (l'organique : être, le végétal : être, se nourrir, se reproduire, ...). C'est cette partie que mon intelligence saura connaître après le travail de mes sens. C'est cette partie qui vient en moi. Mais dans le fait de la connaissance, le sujet connaissant n'ôte rien à l'objet connaissable ; il y a un profond respect des parties en présence.

L'être est donc fait de matière et d'intelligible (immatériel). Sans la matière, le principe immatériel (l'âme) qui devrait animer cette matière n'a pas de raison d'être et ne peut donc pas exister. La faculté de cette âme est d'animer cette chose et non une autre. Chaque principe qui anime, chaque âme est donc unique et existe parce qu'elle a un être matériel à animer. Elle ne peut donc pas préexister au corps qu'elle anime. Puisque c'est l'âme (ce qui anime) qui fait que la chose est ce qu'elle est, c'est que chaque chose est un composé de matière et d'immatériel, de corps et d'âme, et c'est pour cela que je puis, en tant qu'homme, connaître ce qui m'entoure.

À un corps correspond donc une âme et une seule ; et à une âme, dans le cas des composés corps-âme, correspond un corps et un seul, sinon il ne serait pas déterminément ce qu'il est.

Merci à mon professeur, Pascal Baleydier,
qui me fait découvrir ces notions fondamentales.