vendredi 16 juillet 2010

Perfection ou sainteté ?

Donne-moi de m'accueillir comme tu m'accueilles,
de m'aimer comme tu m'aimes.

Délivre-moi de la perfection que je veux me donner,
ouvre-moi à la sainteté que tu veux m'accorder.


Epargne-moi les remords de Judas,
rentrant en lui-même pour n'en plus sortir,
épouvanté et désespéré devant son péché.

Accorde-moi le repentir de Pierre,
rencontrant le silence de ton regard plein de tendresse et de pitié.

Et si je dois pleurer,
que ce ne soit pas sur moi-même mais sur ton amour offensé.

Seigneur, tu connais le désespoir qui ronge mon cœur.
Le dégoût de moi-même, je le projette sans cesse sur les autres !

Que ta tendresse me fasse exister à mes propres yeux !
Je voudrais tellement déverrouiller la porte de ma prison
dont je serre moi-même la clef !

Donne-moi le courage de sortir de moi-même.
Dis-moi que tout est possible à celui qui croit.
Dis-moi que je peux encore guérir,
dans la lumière de ton regard et de ta parole.



Texte attribué à Saint Augustin

jeudi 15 juillet 2010

La clef pour comprendre la nature de la liturgie

     Comme vous le savez, la liturgie me passionne. J'essaie d'en comprendre la nature, l'esprit, et donc les règles qui la régissent. Je viens de lire un excellent article du Père Michel Gitton dans France Catholique : "Liturgie, mais que se passe-t-il dans la Sainte Église ?" qui résume fort bien la situation actuelle et, chose précieuse !, donne au détour d'une phrase la clef de compréhension de ce qu'est la liturgie :

     "Le respect des textes et des rubriques n’est pas facultatif, il est la condition pour se laisser peu à peu former intérieurement par la prière de l’Église."

     La liturgie n'est pas simple prière, elle est action divine, action de Dieu, par l'Église (nous y reviendrons).

     Elle forme les cœurs à la prière dans un esprit dont les phrases suivantes témoignent :
"Il y a une position qui est loin d’être dominante, mais qui mérite d’être considérée. Elle est le fait de clercs et de laïcs qui ont accepté sans mauvaise grâce le Missel de Paul VI, voire qui n’ont connu que lui, qui y ont coulé leur piété, qui ont essayé d’en dégager toutes les richesses et qui s’étonnent de le voir traité comme il l’est d’un côté comme de l’autre."

     C'est l'état d'esprit de l'enfant qui accepte de recevoir même les mots de sa prière vers son Père de sa Mère, qui est l'Église.

http://www.france-catholique.fr/LITURGIE-MAIS-QUE-SE-PASSE-T-IL.html