samedi 28 août 2010

Jésus-Christ est vraiment ressuscité : quelques réflexions

Le Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité !
Il est donc vivant, pour de vrai, aujourd'hui

     Aujourd'hui ces paroles si souvent répétées ont pris un relief particulier et saisissant. Je vous livre mes réflexions, si cela peut vous aider sur votre route ou suscite la discussion...

     Quand nous disons que nous voulons suivre le Seigneur, mieux, nous laisser guider par Lui, est-ce que nous n'imaginons pas souvent que cela veut dire mettre en application ses conseils qui sont dans la Bible ? Que son message est valable encore aujourd'hui et que si nous le suivons, nous irons au bon endroit ? (Et si nous nous disons cela, c'est déjà beau !)
     Mais il faudrait être bien savant pour assimiler tout son enseignement, et cela n'est pas donné à tout le monde... On prend alors les morceaux choisis qu'on aime le mieux.

     En réalité, si Jésus Christ est vraiment vivant, cela veut dire qu'Il peut réellement me conduire sur le bon chemin sans que j'ai besoin d'en connaître les moindres détails. Il me suffit de m'abandonner à sa volonté.
     Bien sûr, si je veux que Jésus me conduise, je dois chercher à discerner les signes qu'Il me donne pour m'orienter. L'étude de la Bible et de ce que dit l'Église nous apprend à connaître Jésus et à discerner les signes qu'Il me donne. Il me parle, me donne les instructions pour m'orienter, par sa Parole que l'on trouve dans la Bible interprétée authentiquement par l'Eglise, mais aussi par les personnes qu'Il met sur ma route, par le regard d'un ami, par un événement qui me touche... Ce n'est pas automatique : il faut prendre le temps d'apprendre à Le connaître pour Le reconnaître quand Il me parle.

     Mais ce n'est pas à moi de tracer la feuille de route, car Il sait faire cela bien mieux que moi. Je peux avoir une totale confiance dans sa conduite, car Il ne veut m'emmener que vers mon bonheur véritable.

vendredi 20 août 2010

Qu'est-ce que l'amour ?

     "Comment l’amour peut-il faire l’objet d’un commandement ? Si l’amour est contraint, il n’est plus libre ; et s’il ne procède pas de la liberté, il est indigne d’être appelé « amour »."

     Ce genre d’objection est caractéristique de la culture contemporaine et procède de la confusion entre l’amour-sentiment et l’amour-volonté. Il est clair que l’on ne peut contraindre quelqu’un à ressentir un sentiment d’amour pour une autre personne. Les sentiments et émotions – tels que l’amour de convoitise, le désir ; ou leurs contraires : la haine, l’aversion – sont des passions de l’âme qui s’éveillent spontanément en réponse à une action extérieure perçue par les sens (ou imaginée intérieurement). Il est absurde de chercher à « commander » ce qui est de l’ordre du réflexe. Par contre l’amour-volonté désigne l’orientation délibérée et volontaire de la personne vers une fin discernée comme étant un bien. Seule cette forme d’amour est un « acte humain », c'est-à-dire une action qui implique un engagement de la liberté ; l’amour-sentiment est un acte dit « de l’homme », c'est-à-dire une action instinctive, spontanée, sans valeur morale. La confusion entre ces deux modalités de l’amour est redoutable : bon nombre de jeunes gens de nos jours refusent de s’engager dans le mariage sous prétexte qu’ils ne peuvent pas assurer que leur sentiment survivra à l’usure du temps. Sur ce point ils n’ont pas tort : les sentiments sont versatiles par nature ; c’est bien pourquoi ils doivent être pris en relais par un acte de volonté qui les ratifie et en fait un choix libre et durable. La décision d’aimer pour la vie procède d’un discernement aboutissant à la conviction partagée par les fiancés qu’ils sont « faits l’un pour l’autre », c'est-à-dire qu’ils sont donnés l’un à l’autre pour qu’ils apprennent à s’aimer et puissent découvrir au cœur de cet amour, le visage de leur Dieu. Une fois le discernement accompli et la décision prise, c’est dans l’obéissance à la parole donnée que les époux persévèrent dans l’amour, jour après jour.

     Il en va de même pour notre relation à Dieu : le précepte de l’amour de Dieu et du prochain n’a de sens que sur l’horizon de l’Alliance, c'est-à-dire de l’engagement réciproque contracté entre Dieu et son peuple, une fois pour toutes.


Père Joseph-Marie
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mercredi 18 août 2010

Justice de Dieu / justice des hommes

Mt 20, 1-16
Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée, et il les envoya à sa vigne.
[...]
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.' Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine ... »

     La justice de Dieu n'est pas celle des hommes. Celle des hommes est implacable, car naturellement nous ne pouvons pas pardonner. Mais la justice de Dieu se dépasse dans sa charité. Ce qui fait qu'elle nous semble injuste, pas équitable : "C'est trop facile !"
Nous sommes appelés à imiter la justice de Dieu, à pratiquer une justice qui se dépasse dans la charité divine, et qui voit le besoin d'autrui. C'est impossible si nous ne sommes pas habités par cette Charité.

mercredi 11 août 2010

Du courage de la vérité

     « Ta Parole est claire, Seigneur : par nos silences complices, nous partageons la responsabilité des égarés. Mais à l’heure où le relativisme moral et le syncrétisme doctrinal se sont infiltrés jusqu’au cœur de nos communautés chrétiennes, comment veux-tu que nous pratiquions la correction fraternelle ? Pour sûr : nous allons nous faire accuser de moralisme, de fanatisme, d’intolérance et que sais-je encore ! Envoie sur nous ton Esprit, Seigneur, que nous puissions nous acquitter de “la dette de la charité fraternelle” avec douceur et compassion, afin que nos paroles n’humilient pas nos frères, mais les édifient ; qu’elles contribuent à construire ton Corps et non à le diviser davantage. »

Père Joseph-Marie
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