mercredi 28 octobre 2009

Portrait de Benoît XVI

B

      « La caractéristique la plus frappante de Ratzinger est au contraire la simplicité, l'humilité et l'affabilité amicale. Il était déjà ainsi comme cardinal et je peux en témoigner personnellement. Sa douceur, m'a toujours donné l'impression de l'enfance évangélique et il est extrêmement rare de la trouver chez les grands intellectuels, comme il l'est réellement.

      Dans sa conduite ou dans ses discours publics, dans ses années de formation universitaire, dans ses livres, ses conférences, il n'y a jamais la moindre trace d'arrogance intellectuelle (typique des milieux universitaires) ou de fierté et d'intolérance. Au lieu de cela, Joseph Ratzinger est un homme très accueillant, bon: il tend toujours la main la plus fraternelle et paternelle, même à ses détracteurs [...]. La défense de la vérité à travers sa charité est sa marque [...].

      En aucune circonstance, Ratzinger n'a exprimé des paroles dures envers les gens. Pourtant, il ne recule jamais - avec douceur - pour défendre la foi catholique, professer la vérité et en donner les raisons. Parce qu'il a toujours eu une foi inébranlable dans le «logos», la raison de tous les êtres humains, quelles que soient leurs convictions, donc, dans la possibilité de compréhension et de dialogue, lorsqu'elle n'est pas entravée par des préjugés ou l'idéologie.

      C'est pourquoi il aime écouter et étudier les arguments des autres ou leurs objections, avec un profond respect et un grand amour pour la poursuite de la vérité. Franchement, c'est une rareté dans le paysage intellectuel. Peut-être parce qu'il est profondément chrétien et se sent solidaire avec tous les hommes, jamais - dans ses livres - il n'exprime de dédain envers quiconque. Encore moins porte-t-il des jugements tranchants, comment nous aimons à le faire dans les journaux, au kilo!»

La pauvreté pour le disciple de Jésus-Christ

      Au-delà de l'observance des lois de la religion, le cœur du disciple reste disponible. Notre condition de disciple dépasse la fidélité à la Loi, quoiqu'elle ne l'abolisse pas. La Parole de Dieu, Sagesse divine, m’interpelle et m’exhorte à être uni au Christ dans la proximité de son amitié et de son amour.

      La pauvreté se révèle comme la condition pour adhérer pleinement à la personne du Christ. L’enjeu n’est pas de rechercher la pauvreté pour elle-même mais de rechercher le Christ et lui permettre de devenir le centre de toute ma vie. Le but c’est le « suis-moi » autrement dit la sequela Christi et pour la vivre, Jésus m’invite à vider mon sac à dos. Saint Bernard dit aussi que la richesse nous rend aveugle dans le combat spirituel de la charité et nous coupe des autres dans notre suffisance.

(Réflexions inspirées d'une homélie du site homelies.fr)