mercredi 9 décembre 2009

«Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. »

     Dieu est si grand et nous le savons si bien que nous avons vite fait d’imaginer un chemin de perfectionnement qui devrait nous rapprocher de Dieu et nous rendre plaisants à ses yeux. En soi, cela pourrait ne pas être mauvais, quelques fois cela pourrait même être juste. Mais nous nous encombrons, en plus de tout ce que nous devons faire, de tout ce que nous croyons devoir faire. Cela nous dépasse.

     Pour nous délivrer de cet esclavage, Jésus nous demande aujourd’hui de prendre conscience du chemin que lui a parcouru pour contourner les obstacles que nous mettons entre sa miséricorde et nous. Le Très-Haut s’est fait petit enfant. Celui devant qui nous n’osons paraître avant d’avoir acquis l’assurance que nous sommes conformes à ce qu’il attend de nous, se fait petit enfant, il ne demande rien d’autre qu’un accueil dans la simplicité. Notre Dieu n’est pas un idéal, il est une personne. Notre Seigneur ne se rencontre pas au terme d’un chemin de perfectionnement, il nous surprend et nous invite dans une crèche.

     Ce temps de l’Avent doit donc être le chemin de la simplification. « Je vous procurerai le repos », annonce le Seigneur. Laissons tomber tous les masques et les rôles de composition pour vivre enfin ce que nous sommes vraiment : des fils, des enfants de Dieu. Voilà ce que nous sommes, voilà comment Dieu nous voit.

Père Joseph-Marie
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samedi 21 novembre 2009

Message de Benoît XVI pour la journée mondiale de l'alimentation

     Le 16 octobre 2009, Benoît XVI a fait parvenir un message au directeur général de la FAO (organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) à l'occasion de la journée mondiale de l'alimentation.
Quelques extraits et les idées principales...

     « La crise actuelle, qui frappe sans distinction l'ensemble des secteurs de l'économie, touche particulièrement et durement le monde agricole dont la situation devient dramatique. Cette crise demande aux Gouvernements et aux différentes composantes de la Communauté internationale d'opérer des choix déterminants et efficaces.
Garantir aux personnes et aux peuples la possibilité de vaincre le fléau de la faim signifie leur assurer un accès concret à une alimentation adéquate et saine. Il s'agit là, en effet, d'une manifestation concrète du droit à la vie qui, bien qu'il soit proclamé solennellement, demeure trop souvent loin de sa pleine application. »

     Puis Benoît XVI souligne combien le thème choisi cette année, Atteindre la sécurité alimentaire en temps de crise, doit encourager la Communauté internationale à intervenir d'une manière plus adéquate et plus forte. « Je souhaite, dit-il, qu'une telle intervention puisse favoriser une coopération en vue de protéger les méthodes de culture de la terre propres à chaque région et d'éviter un usage inconsidéré des ressources naturelles. »
Il souhaite également que soient préservés « les droits fondamentaux de ceux qui travaillent la terre ». En effet, « l'expérience montre que les solutions techniques, même avancées, manquent d'efficacité si elles ne se réfèrent pas d'abord à la personne, qui est première et qui, dans sa dimension spirituelle et matérielle, est à l'origine et au terme de toute activité. »

     « Plus qu'un besoin élémentaire, l'accès à la nourriture est un droit fondamental des personnes et des peuples. Il pourra devenir une réalité, et une sécurité donc, si un développement adéquat est garanti dans toutes les diverses régions. En particulier, le drame de la faim pourra être surmonté seulement « en éliminant les causes structurelles qui en sont à l'origine et en promouvant le développement agricole des Pays les plus pauvres à travers des investissements en infrastructures rurales, en systèmes d'irrigation, de transport, d'organisation des marchés, en formation et en diffusion des techniques agricoles appropriées, c'est-à-dire susceptibles d'utiliser au mieux les ressources humaines, naturelles et socio-économiques les plus accessibles au niveau local » (Caritas in veritate, n. 27). »

Source : http://zenit.org/article-22356?l=french

mercredi 4 novembre 2009

Les derniers jours du dimanche libre...

      Peut-être fallait-il que soit enlevé aux chrétiens ce qu'ils ont de plus cher pour qu'enfin la résistance monte et que leur foi se renouvelle vraiment par une ré-intériorisation choisie du dimanche, par une conversion appelée par Jean-Paul II et que Benoît XVI invite sur un autre mode à faire vraiment. N’est-ce pas en hiver qu'on espère le printemps, en prison qu'on espère la liberté ? C'est en leur enlevant le dimanche que se creusera peut-être dans le cœur des chrétiens le désir de le vivre à nouveau et de vouloir ce bonheur pour tous. À chacun d'y œuvrer désormais.

      Et comme premier acte de cette décision : choisissons d’ignorer toujours les magasins ouverts le dimanche. C’est maintenant que tout commence.

mardi 3 novembre 2009

L'union à Dieu

      « Dieu commence par se mettre à notre pas. Il pénètre nos barrières, nous attire d'une manière puissante, se manifeste pour retenir notre attention. Puis l'heure vient pour le moine de se mettre au pas de Dieu. Sans insister, Dieu sollicite, donne de légères indications. Il faut exercer son regard pour voir, penser, juger et réagir à ces sollicitations.

      Les sentiments que nous éprouvons, ou l'absence de sentiments, ne sont absolument pas révélateurs de la réalité de notre vie, de nos actes. Ce que nous éprouvons, ressentons, tout ce qui est source d'émotion est, souvent, peu fondé. Il faut donc, à partir de ces émotions, porter un jugement personnel en les soumettant au jugement d'un autre qui nous aide à voir la réalité telle qu'elle est. Le moine s'efforce donc d'appuyer ses sentiments sur un jugement sûr, l'expérience d'un ancien. »


      Paroles également valables pour les laïcs vivant dans le monde et qui veulent vivre l'union à Dieu, c'est à dire la sainteté, vocation de tout être humain.

Extrait du livret de présentation de Nóvy Dvúr et Sept Fons.

mercredi 28 octobre 2009

Portrait de Benoît XVI

B

      « La caractéristique la plus frappante de Ratzinger est au contraire la simplicité, l'humilité et l'affabilité amicale. Il était déjà ainsi comme cardinal et je peux en témoigner personnellement. Sa douceur, m'a toujours donné l'impression de l'enfance évangélique et il est extrêmement rare de la trouver chez les grands intellectuels, comme il l'est réellement.

      Dans sa conduite ou dans ses discours publics, dans ses années de formation universitaire, dans ses livres, ses conférences, il n'y a jamais la moindre trace d'arrogance intellectuelle (typique des milieux universitaires) ou de fierté et d'intolérance. Au lieu de cela, Joseph Ratzinger est un homme très accueillant, bon: il tend toujours la main la plus fraternelle et paternelle, même à ses détracteurs [...]. La défense de la vérité à travers sa charité est sa marque [...].

      En aucune circonstance, Ratzinger n'a exprimé des paroles dures envers les gens. Pourtant, il ne recule jamais - avec douceur - pour défendre la foi catholique, professer la vérité et en donner les raisons. Parce qu'il a toujours eu une foi inébranlable dans le «logos», la raison de tous les êtres humains, quelles que soient leurs convictions, donc, dans la possibilité de compréhension et de dialogue, lorsqu'elle n'est pas entravée par des préjugés ou l'idéologie.

      C'est pourquoi il aime écouter et étudier les arguments des autres ou leurs objections, avec un profond respect et un grand amour pour la poursuite de la vérité. Franchement, c'est une rareté dans le paysage intellectuel. Peut-être parce qu'il est profondément chrétien et se sent solidaire avec tous les hommes, jamais - dans ses livres - il n'exprime de dédain envers quiconque. Encore moins porte-t-il des jugements tranchants, comment nous aimons à le faire dans les journaux, au kilo!»

La pauvreté pour le disciple de Jésus-Christ

      Au-delà de l'observance des lois de la religion, le cœur du disciple reste disponible. Notre condition de disciple dépasse la fidélité à la Loi, quoiqu'elle ne l'abolisse pas. La Parole de Dieu, Sagesse divine, m’interpelle et m’exhorte à être uni au Christ dans la proximité de son amitié et de son amour.

      La pauvreté se révèle comme la condition pour adhérer pleinement à la personne du Christ. L’enjeu n’est pas de rechercher la pauvreté pour elle-même mais de rechercher le Christ et lui permettre de devenir le centre de toute ma vie. Le but c’est le « suis-moi » autrement dit la sequela Christi et pour la vivre, Jésus m’invite à vider mon sac à dos. Saint Bernard dit aussi que la richesse nous rend aveugle dans le combat spirituel de la charité et nous coupe des autres dans notre suffisance.

(Réflexions inspirées d'une homélie du site homelies.fr)

mercredi 26 août 2009

Le mystère de la liturgie

      Plus la liturgie est ce qu'elle doit être, plus elle est magnifiée et plus elle nous conduit au cœur du mystère de Dieu, plus elle éduque notre foi et conforme notre cœur et tout notre être à Dieu.
Mais plus elle est déformée, adaptée à nos goûts ou à nos façons de faire, moins elle nous conduit à Dieu et nous enferme plutôt en nous-mêmes. Elle est alors le reflet de ce que nous sommes, de nos modes de pensée, peut-être une tentative d'atteindre le divin. Mais pas l'action même du Christ qui offre son action de grâce à Dieu son Père et à laquelle Il nous associe.
C'est pourquoi il est si important et si urgent de soigner la liturgie et d'en redécouvrir le sens profond.
La liturgie éduque notre foi : "La liturgie représente le dogme chanté et prié".

      "Le chant liturgique n'est tel que s'il est propre à exprimer ce mystère et à nous y introduire". Mystère pascal du Christ qui participe de l'éternité dans laquelle Il est entré et qui est ainsi rendu présent à tous les temps.

      "La mélodie permet aux paroles de dépasser la simple compréhension intellectuelle : elle nous conduit à une contemplation qui se situe au-delà de toute parole et de toute idée : l'adoration et la communion au mystère divin."

Réflexions librement inspirées de la lecture de "Saint Grégoire le Grand - Chant grégorien - Art et prière de l'Église" écrit par la Schola Saint-Grégoire, aux éditions Téqui.

samedi 22 août 2009

L'amitié spirituelle - Aelred de Rievaulx

Aelred de Rievaulx a écrit des pages magnifiques sur l'amitié, en particulier ce qu'il nomme l'amitié spirituelle.

Écoutons quelques paroles :

"L'amitié doit prendre naissance dans le Christ, se développer conformément au Christ et trouver son achèvement dans le Christ."

"Si elle est vraie, l'amitié est éternelle"...

"Parmi les réalités humaines, il n'y a rien de plus saint à désirer, rien de plus avantageux à rechercher, rien de plus difficile à trouver, rien de plus doux à connaître par expérience, rien de plus fructueux à entretenir. Car elle donne son fruit dans la vie présente, [...] et dans la vie future."

"Il me semble qu'ils suppriment du monde le soleil ceux qui enlèvent de la vie l'amitié ; rien de meilleur ne nous a été donné par Dieu, rien de plus agréable." (Cicéron)